Lire vite, tout en comprenant le contenu d’un texte, est un puissant avantage dans la vie. Pour deux raisons : lire beaucoup de livres de non-fiction améliore notre façon de vivre ; prendre deux fois moins de temps à la lecture d’un texte donne un avantage professionnel.

Un cadre passe en moyenne 2 heures par jour à lire des rapports. Qu’est-ce qu’il se passe selon vous, s’il lit deux fois plus vite que la moyenne ? Il gagne une heure dans son travail. Une heure qu’il peut utiliser à d’autres tâches et ainsi devenir plus performant.

La plupart des métiers d’aujourd’hui demandent de lire des rapports, courriers, mails, etc. Et demain ce sera encore plus vrai…

Je suis tombé par hasard sur un test de lecture rapide. Apparemment je suis un « lecteur moyen » avec 252 mots/min pour un taux de compréhension de 64%. Aussi j’ai cherché quelques techniques pour m’améliorer à lire plus vite.

Le tableau représentatif du site :

tableau-du-lecteur-rapide-en-mots-par-minute

Le site : FReader. Je vous invite à faire le test et à me donner votre avis 🙂


Le lecteur lent atteint 110 mots par minutes. On pourrait résumer qu’il n’est pas un lecteur régulier. C’est d’ailleurs l’une des principales raisons de ne pas lire, car à ce stade de vitesse il ne lit pas correctement.

Lire demande un minimum d’effort. Chez le lecteur lent, il est amplifié. C’est un stade qu’on a tous traversé, car il nous a bien fallu apprendre les mots avant de pouvoir les lire.

Pour pallier à cela et monter au niveau supérieur, il suffit de se forcer à lire. Ce n’est qu’en lisant correctement qu’on peut aimer lire – encore faut-il lire quelque chose qui nous plait.

Le lecteur moyen atteint 240 mots par minutes. La barrière qui se place devant lui est la subvocalisation. Sa pensée épelle les mots qu’il lit.

Le bon lecteur atteint 400 mots par minutes. Lire à cette vitesse avec une bonne compréhension lui permet d’accroitre rapidement ses connaissances.

Le lecteur confirmé atteindrait 1000 mots par minutes. Qu’il ait une bonne compréhension à cette vitesse de lecture me laisse perplexe. N’étant moi-même pas un très bon lecteur, je ne m’avancerais pas plus sur ce point. 😉


Les techniques

Voici les différentes techniques qui vous permettront d’améliorer votre niveau de lecture.

Ne pas chercher à comprendre ce que vous lisez. Pour s’entrainer à lire plus vite, il est obligatoire d’essayer à photographier l’information du texte plutôt qu’à le comprendre. En réalité, on l’assimile sans en prendre conscience.

Arrêtez-vous de réfléchir, tout simplement. Imaginez-vous être un robot. Un robot temporaire qui n’a que pour seule fonction de scanner le texte écrit.

Être dans un endroit calme quand vous lisez pour une raison évidente. Si rien ne vient vous perturber pendant votre lecture, vous êtes plus rapide.

Arrêter sa subvocalisation. Quand on lit, on a tendance à parler intérieurement. Pour vous entrainer à ne plus le faire, mettez une musique de fond (calme) au moment de votre lecture.

Subvocalisation-pour-lire-plus-vite

Survoler le texte plusieurs fois. La méthode consiste à survoler les mots d’un texte plusieurs fois sans chercher à prendre conscience du contenu. Le cerveau enregistre tout ce qui est visuel et, en repassant plusieurs fois sur les mots, il les enregistre. C’est se forcer à voir les mots comme des signes et non comme un langage parlé.

En prenant l’habitude de survoler les mots, vous apprenez à utiliser votre capacité à enregistrer l’information écrite plutôt qu’à la penser. Elle vous permettra de ne plus utiliser la subvocalisation. C’est-à-dire, de ne plus prononcer mentalement les mots quand vous les lisez.

Lire à l’aide du doigt. Non, suivre les lignes avec son doigt n’a rien d’idiot, au contraire. Cet exercice aide vos yeux à se focaliser sur les bons mots et, surtout, à ne pas revenir en arrière. Prendre l’habitude de ne pas s’arrêter sur les mots accroit la vitesse de lecture.

Lire différemment en utilisant le groupement de mots. Améliorer sa vitesse consiste très souvent à éviter de perdre son temps. Le plus gros gain de temps se fait en prenant l’habitude de lire plusieurs mots comme s’il s’agissait d’un seul. Les lires deux par deux, trois par trois, suivant le rythme que vous arrivez à atteindre.

Quel que soit votre niveau de lecture, vous avez déjà pris inconsciemment ce style de lecture. On lit tous « il y a » comme un seul mot. Cet exercice consiste donc à passer à l’étape supérieure, lire par exemple « Je suis arrivé et il y avait du bruit » comme suit : « suis-arrivé » « y-avait-bruit ».

Écrémage. Comme vous avez pu le remarquer, dans la phrase ci-dessus, j’ai carrément supprimé des mots. Pour utiliser la technique de l’écrémage, il vous faut donc prendre l’habitude de ne plus lire les mots « inutiles » à la compréhension.

Écrémage 2.0 : Repérer les phrases inutiles et ne pas les lires. Dans un texte, vous pouvez supprimer jusqu’à la moitié des phrases sans perdre l’essentiel de son contenu !

Vous allez me dire « Ouais d’accords, mais comment savoir si une phrase est inutile sans l’avoir lu à l’avance ? ». Enfaite, on ne peut pas… Mais vous pouvez lire en survolant la phrase et juger si elle est importante ou non. Et ce, avant même d’arriver à la fin de celle-ci.

La méthode consiste, en quelque sorte, à rendre les phrases volatiles. Vous repérez rapidement les mots clefs dans un paragraphe et vous lisez les deux-trois phrases qui vous semblent utiles.

Deux exemples pour mieux comprendre :

1er pour enregistrer l’information de « Écrémage 2.0 », il suffit de lire le texte en rouge ci-dessous :

Repérer les phrases inutiles et ne pas les lires. Dans un texte, vous pouvez supprimer jusqu’à la moitié des phrases sans perdre l’essentiel de son contenu !

Vous allez me dire « Ouais d’accords, mais comment savoir si une phrase est inutile sans l’avoir lu à l’avance ? ». Enfaite, on ne peut pas… Mais vous pouvez lire en survolant la phrase et juger si elle est importante ou non. Et ce, avant même d’arriver à la fin de celle-ci.

La méthode consiste, en quelque sorte, à rendre les phrases volatiles. Vous repérez rapidement les mots clefs dans un paragraphe et vous lisez les deux-trois phrases qui vous semblent utiles.

Ou mieux, lisez simplement la dernière phrase… J’ai écrit trois paragraphes pour simplement dire : qu’on peut comprendre un texte en ne lisant que quelques phrases.

2ème dans le paragraphe « lire à l’aide du doigt », ne lisez que « lire à l’aide du doigt ». On est tous d’accord. En lisant la première phrase, vous avez déjà l’information utile du paragraphe.

Bonus : Pratiquer régulièrement pour ne pas perdre l’habitude de lire vite. Chose évidente, mais pas forcément appliquée.

 


devenir un lecteur rapide : lire plus vite en dix jours seulementLa plupart de ces techniques viennent du livre « 10 Days to Faster Reading ». Il est très intéressant, car il nous aide concrètement à augmenter notre vitesse de lecture. Des exercices pratiques y sont présents et peuvent vous aider à vous améliorer.

Il nous fait prendre conscience que notre vitesse de lecture change selon ce qu’on lit. En effet, on aura tendance à lire plus vite dans les domaines que l’on connait.

Son seul réel inconvénient est qu’il n’est pas traduit en français.


Deux problèmes à la lecture rapide

Taux de compréhension

« J’ai pris un cours de lecture rapide et j’ai pu lire “Guerre et Paix” en vingt minutes. Ça parle de la Russie. »

—Woody Allen

« Guerre et paix » est un livre de 1572 pages et parle effectivement de la Russie (pour affirmer cela, j’ai lu deux phrases sur Wikipédia 🙂 ). Le lire en vingt minutes consisterait à explorer en moyenne 80 pages à la minute. Les personnes suggérant être capable de lire énormément de mots à la minute ne sont surement pas bonnes pour les comprendre.

Vous pouvez avoir un très bon taux de rétention à la lecture rapide, mais pas forcément un bon taux de compréhension.

On peut donc apprendre à lire plus vite, mais la progression n’est pas énorme. Si vous lisez déjà à 400 mots par minutes, c’est déjà très bien. Et vous faites partie des plus gros lecteurs.

Lecture barbante

Bien évidemment, la lecture rapide n’est pas de la lecture à proprement dit. Cela consiste surtout à survoler un texte. Et tout texte ne s’y prête pas.

Si vous voulez vous divertir en lisant de la fiction, la lecture rapide n’est pas adaptée. Non, elle ne sert qu’à perdre moins de temps dans la lecture de livres de non-fiction ou quelque texte « éducatif ». C’est-à-dire tous ceux qui vous aident à apprendre, mais aussi à travailler.

Oui vos rapports, lettres, mails, etc. ont de grandes chances d’être survolés par des lecteurs rapides 🙂

En réalité les bons lecteurs ne lisent pas seulement plus vite, mais plus, tout simplement. Ils accumulent beaucoup de mots et les retiennent mieux. Ce qui fait d’eux des personnes productives et efficaces, grâce à une meilleure gestion de l’information.