La cybernétique est une science qui définit la capacité des systèmes vivants et non vivants à être « autoguidés ».

Dans un monde où la robotique évolue, cette science est remise à l’ordre du jour. Toutefois, dans cet article, je ne vais pas du tout vous parler de l’aspect artificiel. Non, parlons plutôt du système « vivant ». 🙂

Contrôleur et guide des sciences cognitives

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L’être humain est, à ce jour, le système le plus complexe de traitement d’information que l’on puisse connaitre. On pourrait le vulgariser par un ensemble de phénomènes divers : langage, mémoire, perception, raisonnement, attention, émotion, conscience, etc.

Seulement, tous ces phénomènes doivent interagir entre eux. On pourrait croire que la conscience sort du lot pour les diriger, mais il n’en est rien. Vous interagissez rarement avec votre environnement en ayant pleine conscience de ce qu’il se passe.

Même la lecture de cet article n’est point due à votre conscience, mais à une force « d’autoguidage » qui fait ce que vous êtes à cet instant même. La dénomination la plus populaire est : « l’inconscient ».

Régler le système de contrôle ou « autoguidage »

« L’action de ce principe est exactement comme celle du gouvernail centrifuge d’un moteur à vapeur, qui contrôle et corrige toute irrégularité presque avant qu’elle ne devienne perceptible ; et d’une façon semblable, aucun défaut d’équilibre dans le règne animal ne peut atteindre un degré significatif, car cela le rendrait sensible dès le premier pas, rendant l’existence difficile et l’extinction quasiment sûre de s’ensuivre. »

—Alfred Wallace

Pour vous déchiffrer ce qu’il y a écrit ci-dessus : imaginons que le système est une voiture et que « l’autoguidage » c’est vous, le conducteur. En conduite, votre objectif est alors de maintenir le volant de façon à ce que la voiture reste sur la route.

Pour y rester, vous ne faites pas de grands à-coups sur le volant ni ne le laissez immobile. Vous tournez légèrement à droite si la voiture est trop à droite et légèrement à gauche si elle est trop à gauche. Le but est de trouver le juste milieu.

Comment influencer son inconscient et pourquoi ?

En conclusion, l’esprit inconscient n’est pas un esprit mais un mécanisme. C’est un système d’autoguidage constitué par le cerveau et le système nerveux, employé et dirigé par l’esprit.

Quand on réalise que l’inconscient est un système autoguidé et programmable, on peut, en définitive, mettre au point un moyen de le reprogrammer. En réalité vous l’avez déjà fait, et ce avec constance.

Au contraire de nombreux animaux, nous sommes plus flexibles et souples quant aux changements – ou « reprogrammation ».

Un écureuil qui n’a jamais connu l’hiver va, pourtant, collecter des noisettes en été. Il ne mourra pas de faim l’hiver durant. Un oiseau migratoire n’a pas besoin qu’on lui dise que l’hiver approche pour aller vers des pays plus chauds.

Jamais un écureuil ou un oiseau ne changera son autoguidage (ou intuition). Au contraire, ils sont programmés génétiquement à vivre. Le seul moyen pour ce faire serait de les mettre en cage, de les élever en captivité et, au fil des générations, de les programmer à avoir une autre direction (domestication) – ce qui relève de l’action de l’homme.

À l’instar d’une machine programmable, nous sommes tout à fait capables de nous « auto-reprogrammer ». On le fait d’ailleurs très souvent sans pour autant nous en rendre compte.

À cela on peut soulever 3 problèmes :

  • L’influence : nous sommes des êtres influençables, nos choix et nos agissements ne sont pas toujours légitimes envers nous-mêmes ; ce qui pourrait impliquer le deuxième problème :
  • Le paradoxe du sens à la vie : Au moment où l’on prend conscience que l’on n’agit pas selon nos convictions, on risque de se sentir malheureux.
  • Le dénigrement de soi : L’explication est très simple. Plus on aura tendance à se forger de l’expérience « négative » et à penser aux « échecs » de notre passé plus notre « autoguidage » va être programmé dans ce sens.

SAUF QUE – et là est le fond de mon raisonnement – pour ces problèmes l’inverse est aussi vrai :

1. Vous pouvez très bien influencer les autres, c’est vrai, mais j’éviterais ce point-là pour la simple et bonne raison que si vous les influencez en mal, vous devenez ce qu’on pourrait appeler une personne méprisable et médiocre.

2. Pour agir selon vos convictions, et ainsi être fidèle à vous-même, vous pouvez reprogrammer votre « autoguidage » afin qu’il vous porte dans la direction que vous désirez. Cela commence par lui « suggérer » d’accomplir des buts voulus et de vivre (agissements, paroles, pensées, croyances, etc.) de façon à être satisfait de vos actes. (La méthode plus en détail est expliquée dans le chapitre suivant)

3. Si on peut si bien se dénigrer en pensant négativement ou aux échecs passés, pourquoi ne pas faire l’inverse ? Il faut donc reprogrammer son « autoguidage » à prendre l’habitude de penser positivement et aux réussites du passé. La manière de faire dans le chapitre suivant :

Reprogrammation de votre système « d’autoguidage » ? Présentez-lui de manière consciente vos désirs

La méthode consiste à apprendre à exercer et à expérimenter de nouvelles habitudes de pensée, d’imagination, de mémoire et à agir pour : premièrement, développer une image de soi juste et réaliste et, deuxièmement, employer un mécanisme créatif afin d’accroitre ses réussites et son bonheur, par la réussite de buts spécifiques.

En quelque sorte, elle va permettre de modifier l’image de soi. On a tous une image de soi-même plus ou moins précise et, le but recherché dans l’exercice qui va suivre, est de la façonner de manière détaillée comme on le désire.

Comme je l’ai déjà mentionné, « vivre » pour les autres espèces animales se limite à « survivre ». Mais, chez l’homme, « vivre » ne se limite pas à la simple survie. Il a des besoins affectifs et spirituels inconnus des animaux.

Grâce à son imagination, il peut créer des réalités qui n’ont, sur l’instant, jamais existés. En somme, il a la capacité d’utiliser son « imagination créatrice » pour se mentir à lui-même et s’inculquer les qualités et les vertus qu’il pense lui manquer.

Le système nerveux ne fait pas la différence entre une expérience réelle et une expérience imaginaire pensée intensément. Si vous vous imaginez agissant d’une certaine manière, c’est (presque) la même chose que de le faire réellement.

L’exercice est simple : appropriez-vous une image mentale de succès, répétez-la dans le temps puis agissez dans le monde réel comme si elle était vraie, ce qui, en un sens, le devient.

L’inconscient est impersonnel. Il n’agit que selon nos croyances, nos pensées et notre expérience. Le fait de l’orienter dans la bonne direction en utilisant « l’imagination créatrice » nous garantit que nos actes sont fidèles à nous-mêmes.

Détecter les comportements nuisibles : n’y a-t-il pas quelque chose qui arrive pour vous faire échouer juste au moment où votre succès semble à porter ? Êtes-vous mal à l’aise en compagnie d’autres personnes ? Devenez-vous craintif ou malade dans une situation infondée et relativement sûre ?

Dans ces instants, il faut que vous vous rappeliez qu’ils sont dus à une croyance. Et demandez-vous alors « pourquoi ? »

Si vous vous entendez dire « Je ne peux pas », questionnez-vous en disant : « Pourquoi devrais-je croire que je ne le peux pas ? » puis demandez-vous si cette croyance est basée sur un fait réel, une supposition ou une conclusion fausse.

Pour pallier cela posez-vous, dans l’ordre, les questions suivantes :

  1. Y a-t-il une relation rationnelle à cette croyance ?
  2. Est-ce que je me trompe en croyant cela ?
  3. En viendrais-je à la même conclusion si j’étais une autre personne dans une situation similaire ?
  4. Pourquoi devrais-je continuer à agir de cette façon s’il n’y a pas de bonne raison d’y croire ?

Si nous nous sentons constamment frustrés par nos échecs, nous sommes destinés à avoir un sentiment d’échec qui va déteindre sur tous nos projets. Mais en nous arrangeant à réussir de petites choses, nous créons une atmosphère du succès qui perdurera afin de réaliser des actions plus importantes.

En utilisant astucieusement la psycho-cybernétique, vous avez la possibilité de prouver, à plusieurs reprises, chaque jour dans votre vie, la vérité contenue dans le vieil adage suivant : rien ne réussit aussi bien que le succès.

Psycho-cybernétique

chat-lion-utiliser-pscho-cybernetique-succesLa psycho-cybernétique est une méthode pensée par le Docteur Maxwell Maltz qui cherche à aider la valorisation de soi. Et son livre, psycho-cybernétique l’a décrit.

Avant de se dévouer à ce genre de sujet, Maxwell était chirurgien esthétique. Et l’idée de faire la parallèle de la cybernétique à l’image de soi lui parvint en observant ses patients. Il s’était aperçu, après des années de profession, que la modification de leur visage en elle-même n’était pas la cause directe de leur changement d’attitude et de pensée.

Bien au contraire, après chirurgie, il avait observé deux cas de figure chez ses patients : soit ils subissaient un trouble de la personnalité, soit ils étaient restés exactement les mêmes.

Certains agissaient comme si cette modification physique avait changé leur vie, d’une manière bénéfique ou dénigrante. D’autres ne voyaient aucune différence et, ce qui, au départ, était censé résoudre leurs « complexes », ne servit à rien.

Le diagnostic est assez clair : l’image que l’on a de nous-mêmes n’est pas due à notre physique, mais à notre propre perception de soi. C’est une image récalcitrante que l’on a créée de toute pièce.

En arrivant à cette conclusion, Maxwell comprit que la chirurgie pouvait aider l’état mental de ses patients comme elle pouvait échouer.

Pour conclure :

La méthode est, tout simplement, l’utilisation de notre imagination pour supplanter les idées et pensées négatives par des positives. Ainsi, en usant de cette théorie, on peut atteindre, être ou obtenir ce que l’on veut.

Malheureusement, si vous voulez lire le livre sur le sujet, il n’est pas disponible en français (ou à des prix exorbitants, allez savoir pourquoi !). Ce qui est d’ailleurs surprenant au vu de son succès dans les autres pays. Mais je pense avoir détaillé l’idée principale dans cet article. 😉


« Psycho-Cybernetics » en quelques mots : Une autre perspective de la psychologie par un homme en avance sur son temps


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Broché: 336 pages

Éditeur : TarcherPerigee

Édition : annotated edition (3 novembre 2015)

Langue : Anglais

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